Devise n°3 :
« je laisse libre cours à mon imagination... »
Faisons un point sur la situation : je n'ai plus de carte de transport ; les sorties d'argent sont conditionnées par un test préalable de 40 questions évaluant le degré de nécessité de l'objet convoité ; j'ai découvert que j'aimais le riz et le jambon plus que tout, au point d'en faire mon plat unique quotidien.
Côté boulot : pas de nouvelles annonces intéressantes parues aujourd'hui ; nième refus par mail depuis le début des recherches... Et le téléphone qui ne sonne pas ! (pourtant, vous avez vérifié, il fonctionne! Et puis, votre mère, elle, parvient très bien à vous joindre deux fois par jour, alors pourquoi pas les employeurs!?)
Oui, plus que jamais, il est nécessaire de sortir et de se changer les idées !
On découvre alors que même sans argent ni carte de transport, il est toujours possible de faire des sorties, par exemple culturelles : forcé de se déplacer à pied, on redécouvre les charmes oubliés de sa ville en faisant les aller-retour de chez vous à vos points de rendez-vous.
Mais aussi du sport : (indispensable pour éliminer les kilos de riz-jambon ingurgités ces derniers temps...) sans moyen de locomotion, on arrive très facilement au dessus des 20 min de marche par jour conseillées... Et côté cardio, il y a ces bons vieux 7 étages à gravir, avant de pouvoir arriver chez vous. Pour les biceps, pensez à votre séance hebdomadaire de montée des courses, avec des sacs remplis de riz au bout des bras.
Mais il faut finir sur une note plus optimiste. Car, la recherche d'emploi, c'est aussi le ventre noué avant les entretiens qu'on réussit malgré tout par obtenir. Il y a ceux pour s'entraîner, que vous réussissez et pour lesquelles vous avez la joie de dire « non » (pour une fois que c'est vous !). Mais il y a aussi les sérieux, les vrais. Et qu'on finit aussi par réussir un jour !
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