Martin Bouygues, Patrick Ricard, François Pinault… Sans aucun diplôme ou simples bacheliers, ces grands patrons dirigent aujourd'hui des entreprises qui réalisent des milliards d'euros de chiffre d'affaires. Réussir sans diplômes, c’est plus difficile mais possible.
Savoir saisir les opportunités
Distribution, commerce, hôtellerie restauration, industrie, BTP, transport logistique, accueil… sont des secteurs qui recrutent sans qualification et qui favorisent ensuite la promotion interne. Jean Lavaupot, directeur d’Era France, un important réseau d’agences immobilières, n’accorde aucune importance aux diplômes : « Pour réussir dans la profession de négociateur immobilier, ce n’est pas un critère. Je cherche des gens qui en veulent ! » Era a créé un outil en ligne pour aider le réseau de ses franchisés à évaluer les candidats sur des critères uniquement comportementaux.
De manière générale, tournez-vous plutôt vers les PME qui recherchent souvent des gens polyvalents et moins « formatés » que les grands groupes. Et sinon pourquoi ne pas créer vous-même votre entreprise ? De nombreux services sont là pour vous épauler.
Autre option : l'intérim. Pour Magali Erb, responsable emploi intérimaires de la branche Industries chez Vediorbis : « On peut ne pas avoir de diplôme et être qualifié ». Compétences techniques - acquises au cours d'expériences professionnelles - mais aussi comportementales, et potentiel évolutif sont tout autant appréciés et recherchés par les recruteurs. « Nous finançons chaque année des formations pour nos intérimaires afin qu'ils puissent réaliser des missions en intérim plus diversifiées et plus qualifiées mais aussi pour des personnes nouvellement inscrites en agence Vediorbis afin de répondre à nos clients sur des métiers et compétences pénuriques. » Excellent moyen de se lancer sur le marché du travail, de se réinsérer ou de se reconvertir, l'intérim a mis en place de nombreux dispositifs de formation. En 2007, 11 200 personnes ont bénéficié d'une formation dans la branche Industries de VediorBis. Sans oublier qu'une mission peut déboucher sur une embauche.
Les dispositifs mis en place par l’État
• Pour ceux qui se sont formés sur le tas, la Validation des Acquis de l’Expérience est une excellente solution pour faire reconnaître ses compétences. Elle permet d’obtenir un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle. La seule condition requise est d'avoir exercé une activité d'une durée de trois ans minimum en rapport avec le contenu du diplôme visé.
• Le contrat d’insertion dans la vie sociale est un dispositif destiné à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes de 16 à 25 ans qui ont un niveau de qualification inférieur ou équivalent au bac général, technologique ou professionnel. Cependant les bacheliers qui n’ont pas de diplôme de l’enseignement supérieur peuvent y prétendre. Grâce au CIVIS, vous bénéficierez d’un accompagnement personnalisé au sein de votre mission locale ou d’une permanence d’accueil, d’information et d’orientation (PAIO).
• Gendarme, sapeur-pompier, adjoint administratif dans l'Éducation Nationale… de nombreux postes de la fonction publique sont accessibles grâce aux concours de la catégorie C, « sans conditions de diplôme ».
Et pourquoi pas tenter votre chance à l’étranger ? Les pays anglo-saxons étant moins attachés aux diplômes, vous vous perfectionnerez ainsi dans une langue étrangère qui sera un «plus » incontestable à votre retour !
Chiffres clé
60 000
C’est le nombre de jeunes qui sortent du système scolaire sans aucune qualification
160 000
élèves quittent l’enseignement secondaire sans diplômes (suite à un échec)
2 patrons sur 3
ont monté leur entreprise sans avoir le baccalauréat, d’après l’Insee
Pour en savoir plus
www.concours-fonction-publique.com
www.anpe.fr
Et que faire sans le diplôme du bac ?
Rédigé par : Xavier | 13 juillet 2008 à 15:03
Bon, je vais faire tout ça depuis mon bureau actuel à Montreuil, mais ca le fait quand même!
Rédigé par : coach shoes | 17 novembre 2010 à 01:58