Les
Français sont de plus en plus nombreux à prendre le train de la
mobilité internationale : depuis une dizaine d’années, le nombre
d’expatriés progresse de 3 à 4 % par an. Premier moteur de cette envie
d’ailleurs : l’emploi. La
Maison des Français de l’Étranger recense plus d’un million d’expatriés
inscrits au Registre des Français établis hors de France, et table, en
tenant compte des personnes non inscrites, sur un total de 2 millions.
Nous sommes certes encore loin des Italiens (6 millions d’expatriés),
mais la démarche s’inscrit de plus en plus dans les parcours
professionnels. En tête des destinations préférées, l’Europe, qui, pour
des raisons de proximité et de souplesse administrative notamment,
dénombre plus de la moitié des « expat’ » français. Viennent ensuite
les pays anglophones – États-Unis, Canada, Australie… – qui exercent
une attraction croissante. Enfin, la Chine, le Brésil et l’Inde par
exemple, font partie des pays émergents actuellement très recherchés. «
C’est avant tout un choix professionnel, mais toujours doublé d’un
désir d’enrichissement personnel », note Jean-Michel Feffer,
responsable de la Maison des Français de l’Étranger (MFE). La plupart
des expatriés partent dans le cadre d’une mission proposée par leur
entreprise, ce qui explique un taux de chômage particulièrement faible
: 9 expatriés sur 10 travaillent, selon une enquête réalisée par la MFE
l’an dernier. Le sondage révèle aussi que la population des expatriés,
majoritairement masculine et âgée de moins de 40 ans, travaille en
général dans l’import-export, le secteur bancaire, ou encore l’énergie.
80 % d’entre eux ont un bac +1 ou 2 et déclarent maîtriser la langue du
pays d’accueil.
On ne part pas à la légère ! Qu’il
s’agisse d’une mutation ou d’une décision personnelle, « on ne doit pas
partir pour fuir une situation problématique ou un quotidien peu
réjouissant. Un départ pour du long terme, c’est un projet qui se
construit », insiste Jean-Michel Feffer. C’est pourquoi la MFE propose
conseils pratiques, informations de diverses natures (économique,
politique, culturelle…) et même soutien psychologique. Les démarches
d’avant départ peuvent s’avérer compliquées, notamment lorsque l’on se
penche sur la question de la couverture sociale : maladie, retraite,
chômage… Trois mois au minimum sont nécessaires pour penser à tout et
ne pas se retrouver avec une assurance maladie insuffisante ou dans une
situation de double-imposition par exemple. Quant à l’aspect
psychologique, il ne doit pas être négligé. Une expatriation dure cinq
ans en moyenne, et de nombreux échecs sont dus à des difficultés
d’acclimatation. Soulignons par ailleurs que la France possède le
second réseau consulaire au monde après les États-Unis, avec 230
implantations consulaires, 500 agences consulaires, 170 missions
économiques et 150 instituts culturels. Autant de bonnes adresses où
trouver aide et conseils en cas de problème. En chiffres 1 326 087 Au 31 décembre 2007, 1 326 087 Français étaient inscrits au registre des Français établis hors de France. 10 000 L’Espace Emploi International (EEI) a géré 10 000 recrutements l’an dernier. 132 784 Selon
le registre des Français établis hors de France, la Suisse comptait 132
784 Français en 2007, les États-Unis 111 875, le Royaume-Uni 107 914. Pour en savoir plus www.france-expatries.com
Une fois surmontées
les éventuelles difficultés administratives et personnelles qui peuvent
se poser, l’expérience ne peut s’avérer que bénéfique : généralement
très bien perçue par les employeurs, l’expatriation témoigne, entre
autres, d’ouverture d’esprit et de bonnes capacités d’adaptation. Bref,
beaucoup de bons points à faire valoir dans le CV à son retour en
France… si retour il y a !
www.femmexpat.com
www.mondissimo.com
www.dualexpat.com
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