Plus de 320 000 professionnels travaillent dans l'immobilier. Un secteur très dynamique, aux multiples facettes, mais où des qualités de bon vendeur ne suffisent plus pour faire carrière... Mieux vaut détenir un diplôme de niveau bac +2 minimum.
Les métiers de l'immobilier sont plus nombreux qu'on ne l'imagine : la profession d'agent immobilier, la plus connue, cache une réalité très variée et très qualifiée, puisque 20 % des 320 000 professionnels de l'immobilier sont des cadres. On peut diviser le secteur en trois branches : les métiers de la production et de la promotion immobilière (architectes, constructeurs et lotisseurs, chargés de développement immobilier, monteurs d'opération immobilières, responsables de programmes immobiliers, prospecteurs fonciers...), ceux qui sont liés aux transactions (agents et négociateurs immobiliers), et enfin les métiers de gestion des biens (gestionnaires de parc, syndics, administrateurs de biens, gérants de patrimoine).
Connaissance fiscales et juridiques appréciées
Le secteur de l'immobilier connaît depuis quelques années un regain d’activité, qui se traduit par des recrutements réguliers. Vendeurs et acheteurs sont devenus plus exigeants, dans un marché où les prix se sont envolés : les professionnels du secteur se doivent donc d’être à la hauteur. Les personnes sans qualification sont devenues l'exception : les diplômés de BTS professions immobilières (proposé dans une cinquantaine d’établissements en France, qui prépare au métier d'agent immobilier ou de syndic), de droit ou d'économie-gestion, d'écoles spécialisées ou même d'école de commerce sont les plus appréciés, surtout s'ils ont suivi leur formation en alternance et acquis ainsi une connaissance du terrain. De bonnes connaissances juridiques sont primordiales, car de nombreuses lois interviennent dans les transactions et la promotion immobilière (loi Carrez, loi sur l’amiante, sur le plomb, dispositif de Robien...). Des connaissances techniques dans le domaine du bâtiment, ainsi qu'une certaine culture fiscale, sont également appréciées.
Principale contrainte, dans les métiers « commerciaux » du secteur : les horaires décalés. Soir et week-end sont souvent occupés à rencontrer les clients. Les rémunérations varient assez fortement, souvent constituées d'une partie fixe et d'une partie variable. Un jeune diplômé de niveau bac +2 avec deux ans d'expérience gagne de 20 à 25 000 € par an selon sa fonction et le lieu où il exerce. Les négociateurs, traditionnellement payés à la commission par les agences, bénéficient de plus en plus souvent du statut de salarié.
Pour en savoir plus :
Le site du SNPI (syndicat national des professionnels de l’immobilier)
Le site de la FNAIM (fédération nationale de l'immobilier)
Interview
Jean-Yves Cavallini, responsable de la formation professionnelle au SNPI (Syndicat national des professionnels immobiliers) : « On ne vend pas une maison comme un aspirateur »
L'immobilier continue-t-il de recruter ?
Oui ! Non seulement l'immobilier recrute, mais c'est aussi un domaine
où l'on peut facilement créer son affaire ou entrer dans un réseau de
franchisés. De nombreuses personnes de 40 à 50 ans, issues de la banque
par exemple, se lancent ainsi dans le secteur. Par ailleurs, de plus en
plus de particuliers confient leurs biens locatifs en gestion à des
professionnels. Il y a donc tout un vivier d'emplois pour des profils
de gestionnaires, du type fiscalistes, administrateurs de biens... Les
agences, elles, recrutent surtout des jeunes aux profils commerciaux,
en tant qu'agents immobiliers. On peut donc entrer dans l'immobilier à
tout âge !
Les recrutements sont-ils de plus en plus qualifiés ?
Oui, car il faut dorénavant au minimum un bac +2 pour obtenir la carte
professionnelle d'agent immobilier : le demandeur doit en effet être
titulaire soit d'un diplôme de niveau bac +3 dans les domaines d'études
juridiques, économiques ou commerciales, soit d'un DUT ou un BTS dans
le secteur immobilier (même si la profession offre des dérogations en
fonction de l’expérience professionnelle accumulée).
Quelles sont les qualités d'un bon agent immobilier ?
D'abord, comme n'importe quel vendeur, il doit savoir écouter son
acheteur, d'autant plus qu'un achat immobilier représente beaucoup
d'affectif et de grosses sommes d'argent. On ne vend pas une maison
comme un aspirateur ! Mais une grande rigueur est aussi nécessaire, car
il faut donner des informations précises et ne pas tricher. Il y a une
éthique à respecter. À ce niveau, la profession s’est beaucoup assainie
ces dernières années.
Fanny Chapoton / Interneto
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