Le secteur des cafés, hôtels, restaurants et discothèques en France représente plus de 800 000 actifs (chiffre INSEE 2004), soit près de 4 % des actifs. Et il compte près de 180 000 entreprises, dont 92 % ont moins de 10 salariés. Les perspectives d'emploi et d'évolution y sont nombreuses !
Serveurs, maîtres d'hôtel, cuisiniers, agents de réception, femmes de chambre... Tous ces métiers recrutent ! Le secteur a beau se montrer particulièrement dynamique en termes d'emploi (les effectifs ont plus que doublé dans la restauration en 15 ans), il a du mal à satisfaire ses besoins en main-d'œuvre. Les raisons ? Le travail y est souvent éprouvant, avec des horaires décalés et des rémunérations pas toujours à la hauteur des efforts demandés. Mais des contreparties existent : ce secteur offre notamment de véritables perspectives de carrière, y compris à des personnes pas ou peu diplômées.
Les compensations viennent en effet avec le temps. Après quelques années d’expérience, un réceptionniste peut prétendre à un poste de chef de réception, de directeur de l'hébergement puis, selon la structure, de directeur adjoint et de directeur. Un jeune qui débute en tant que commis de cuisine peut devenir rapidement cuisinier, puis chef de cuisine, ou devenir son propre patron. Le degré d'évolution dépend bien sûr du nombre de personnes à encadrer, de la taille et du chiffre d'affaires de l'établissement... L'investissement personnel et le niveau scolaire rentrent également en ligne de compte.
Autre avantage du secteur : on est assuré de ne pas connaître le
chômage, car ces métiers ne peuvent pas être délocalisés. Les chefs
cuisiniers français sont aussi très appréciés à l'étranger, une
opportunité à ne pas négliger pour ceux qui ont envie de voir du pays.
Les formations
Pour intégrer certains métiers - comme celui de serveur - il n'est pas forcément nécessaire d'être diplômé. Toutefois, de nombreux CAP (cuisine, restaurant, agent polyvalent de restauration, employé technique de collectivité, services hôteliers), BEP (métiers de la restauration et de l'hôtellerie), baccalauréats pros et brevets professionnels permettent d'accéder et surtout d'évoluer plus facilement vers certains postes. Le BTS hôtellerie-restauration, très apprécié, offre deux options : mercatique et gestion hôtelière, ou bien art culinaire, art de la table et du service.
Les qualités nécessaires
Pour travailler dans l'hôtellerie-restauration, il faut du courage et de la persévérance, de la régularité et de la précision. Il est aussi important d'avoir un tempérament commercial et une aisance dans le contact. Une présentation physique impeccable et une hygiène irréprochable sont nécessaires. Etre attentif et disponible, savoir se mettre à la place du client et faire preuve de courtoisie et de dynamisme sont également des qualités incontournables.
Interview
Francis Attrazic, vice-président de l’UMIH (Union des métiers de l’industrie de l’hôtellerie) : « 60 à 70 000 postes ne sont pas pourvus »
Le secteur de l'hôtellerie-restauration est-il toujours en recrutement ?
Oui, plus que jamais, puisque 60 à 70 000 postes sur toute la France ne
sont pas pourvus. Les métiers les plus concernés sont ceux de la
cuisine (commis, cuisinier...), du service, et les personnels d'étage.
La situation est encore plus tendue dans les régions saisonnières. Nous
allons être obligés de recruter du personnel à l'étranger !
N'y a-t-il pas assez de jeunes formés à ces métiers ?
En volume, le nombre de jeunes formés est suffisant, mais le turn over
important et les nombreux jeunes qui quittent le secteur très
rapidement créent un déficit de personnel. C'est le résultat de
nombreuses années de dénigrement de la profession dans les médias...
Autre problème : les formations qui mènent à nos métiers sont parfois
trop loins de la réalité, il n'y a pas assez de stages. Nous sommes
très favorables aux formations en alternance, comme l'apprentissage,
car elles permettent d'appréhender la réalité du terrain. Enfin, les
jeunes sont moins attirés par les métiers où l'on travaille quand les
autres s’amusent (week-ends, soirs...). Pourtant nous ne sommes pas les
seuls dans ce cas !
On dit souvent que les salaires du secteur ne sont pas assez attractifs...
Nous avons signé un accord il y a deux ans qui a révolutionné la
profession : le temps de travail hebdomadaire est passé à 39 heures, le
salaire minimum brut mensuel est de près de 1 500 euros, le régime de
prévoyance et de congés a été amélioré... Ces avancée ne sont pas
encore assez connues du grand public, mais c’est un travail de
sensibilisation à moyen terme. Pour aller encore plus loin au niveau
social, nous aimerions une baisse de la TVA sur notre secteur, pour
pouvoir augmenter encore les salaires, et des contrats de travail plus
souples, afin de s’adapter aux fluctuations de l’activité selon les
jours et les saisons.
Consultez nos offres d'emploi dans les domaines de l'hôtellerie, du tourisme et de la restauration >
Fanny Chapoton / Interneto
Bonjour,
Pouorquoi croyez-vous que l'hôtellerie et la restauration ne trouvent pas de personnel ? Tout simplement parce-qu'on leur impose beaucoup d'heures et leur travail n'est pas reconnu humainement et financièrement parlant.
en effet, mon fils travaille à l'hôtel HILTON de Lyon à la Cité Internationale, il n'est payé qu'au SMIC. Sa copine y travaille depuis 7 ans et ne touche toujours que le SMIC également, ils n'ont pas ou presque pas de primes et surtout jamais de primes de fin d'année. Alors pourquoi croyez-vous que le personnel ne gardent pas leur emploi et les jeunes recherchant du travail ne postulent pas pour des postes hôteliers !!!
Rédigé par : ROHRER Christiane | 18 juin 2007 à 18:12
Bonjour,
J'ai le plaisir de vous informer de la refonte totale du site http://www.servhotels.com, et de la mise à jour régulière du blog sur http://servhotels.blogspot.com/
Un lien et partenariat avec vous me semble judicieux.
Qui'en pensez Vous ? Nous avons des bureaux à la Réunion et en Guadeloupe et des correspondants à Maurice, Madagascar et la Martinique.
Merci de vos commentaires sur notre blog.
L'équipe ServhotelGroup
Rédigé par : Servhotel | 29 juin 2007 à 13:33