Chômage, congé parental, maladie ou sabbatique… Un parcours professionnel peut être ponctué d’interruptions plus ou moins longues. Et si après un temps d’arrêt le retour à l’emploi peut sembler problématique, il s’agit surtout de savoir le présenter de manière positive.
Être prêt à retrouver un emploi après une longue période d’inactivité est une chose. Être prêt à en parler en est une autre. « Le premier conseil est de ne surtout pas mentir, ni cacher ou modifier les dates », affirme Alain Jacob, directeur du cabinet de recrutement AJ Conseil.
Pour autant, cela ne signifie pas qu’il faille inscrire en toutes lettres sur un CV ou une lettre de motivation la période vacante. « Toute vérité n’est pas forcément bonne à écrire. Il est souvent préférable d’opter pour des explications orales », conseille Alain Jacob. En clair, il vaut mieux laisser "un trou" dans un CV. Et même si cela interpelle un recruteur, ce n’est pas source d’inquiétude. « Ce qui inquiète surtout un employeur c’est le contact gardé avec le marché de l’emploi pendant cette période », explique-t-il. Car une période d’inactivité professionnelle ne signifie pas "inactivité" au sens large.
Oser parler du chômage
« Ce n’est pas honteux d’être au chômage », affirme Philippe Nasciet, président du cabinet de recrutement Light Consultants. En entretien, le recruteur cherchera à comprendre cette période de chômage. Préparez-vous à expliquer la situation du marché de l’emploi et à présenter vos précédentes candidatures avec un certain recul. Il est également judicieux de mettre en avant vos activités pendant cette période de chômage. « Cela peut être des occupations associatives, créatives, mais aussi des missions de travail temporaire. » D’ailleurs, n’hésitez pas à les indiquer dans votre CV.
Aborder le congé maladie
Si chaque période d’inactivité incite les recruteurs à poser des questions, le congé maladie est « totalement personnel ». « Et encore plus que pour les autres, la maladie ne doit pas être discriminante pour trouver un emploi », expose Philippe Nasciet. Concrètement, il suffit de l’aborder brièvement pendant l’entretien lorsqu’on vous pose la question, sans entrer dans les détails.
Evoquer le congé parental
« Quelle belle chose que de devenir parent », soutient le président de Light Consultants. Bien sûr, nul besoin d’expliquer ce congé, les recruteurs savent bien de quoi il s’agit. En revanche, ils s’interrogeront sur votre capacité à reprendre un emploi et à laisser l’enfant. Valorisez donc votre motivation et votre intérêt pour le marché de l’emploi afin de rassurer l’employeur.
Tirer profit du congé sabbatique
« Il est préférable d’expliquer un congé sabbatique oralement plutôt que par écrit, et faire confiance une fois de plus à l’échange avec le recruteur », avance le dirigeant d’AJ Conseil. Et que ce soit pour monter un projet ou encore s’engager dans le milieu créatif ou associatif, « le congé sabbatique correspond à un objectif personnel ». Préparez-vous à expliquer ce que vous en avez retiré : les compétences acquises, telles que l’esprit d’initiative, la gestion du temps ou encore la gestion budgétaire.
Faire valoir l’expérience des voyages
La façon d’aborder un congé pour voyager est semblable à celle du congé sabbatique. Explorer différentes contrées ne peut qu’être enrichissant. « Il serait dommage de ne pas en tirer avantage lors de l’entretien, énonce Philippe Nasciet. Cela permet d’appuyer des compétences comme l’ouverture d’esprit et l’adaptabilité. »